Jaques Pyon est un dessinateur Français underground son talent ( grand ) reste malheureusement confidentiel
il a fait partie de la grande equipe d’ Hara-Kiri avec son ami Schlingo
Pyon & Schlingo partent à la conquête du monde, avec Pyon, Sortez la Chienne, 1991.
Schlingo
Il commence dans la bande dessinée en 1975. Il se fait connaître grâce au fanzine Le Havane Primesautier fondé avec ses complices d’école d’art Marcel Bédax, P. Denis, Pubax, C. Toutain et publie ensuite dans les journaux des Éditions du Square, Charlie Mensuel et Hara-Kiri
Charlie Schlingo défriche de nombreux terrains dans la bande dessinée : importance des odeurs (« bonjour ça pue ! »), invention du vocabulaire (« gaspation, sobure et pommedeterration »), onomatopées (« klabur, koder »).
Totalement novateur, son style est pourtant truffé de références graphiques (issues des univers de Tintin à Mickey Mouse en passant par Popeye ou Pépito). Se revendiquant de l’humour idiot, il laisse une oeuvre complexe : ses personnages crétins vivant gaiement des péripéties minables dans des univers absurdes doivent-ils mener au désespoir ou donnent-ils une leçon d’optimisme ? L’oeuvre de Charlie Schlingo aide à voir la vie sous des angles toujours surprenants et souvent joyeux et poétiques : « Je suis content je vais acheter du jambon ! ». Personnalité extravagante et souvent excessive, Charlie Schlingo marque le milieu de la bande dessinée française, mais ses albums ne rencontrent pas un grand succès commercial[1].
En 1986, il accompagne de quelques dessins originaux le premier roman ouvertement sponsorisé, « Les Baskets d’Euripide », écrit par ses amis Mario Morisi et Guy Franquet. Agacé par la prétention du mouvement des « Nouveaux Philosophes », Charlie crée à Montmartre vers cette époque le mouvement « Nouvelle Poésie », avec bien entendu Guy et Mario et auquel une dizaine d’amis participeront, et dont le principe premier est d’écrire les poèmes les plus mauvais qui soient, en général sur des nappes-papier de restaurants, voire des sous-bocks. Charlie Schlingo fonde aussi le groupe rock Les Silver d’argent où il est l’un des deux batteurs et l’un des trois chanteurs, avec ses potes Bottom, Guèguène, Dirty Henry, Post, Blanco et Tronchet.
Dans les années 1990, il anime avec le Professeur Choron le journal pour enfants Grodada, qui existe de 1991 à 1995[2]. Il collabore également à Picsou magazine, pour lequel il rédige des gags et s’occupe du supplément illustré Coin-Coin, où il publie la bande dessinée Canetor. Il meurt accidentellement en 2005, d’une chute dans son appartement[1]. En 2007, une exposition-hommage lui est consacrée à la librairie Goscinny. En mars 2009, L’Association réédite ses albums Gaspation (éditions du square, 1979) et Josette de Rechange (Albin Michel, 1981), dans des versions augmentées.